► S’en rtournë a la list dé bilhèt
Au début des années 2000, Bèrtran Ôbrée, chanteur du groupe Ôbrée Alie, a contribué à faire redécouvrir le gallo à un nouveau public. Il a d’abord interprété du répertoire traditionnel dans cette langue, puis il s’est mis à composer des chansons au caractère poétique. En 2008, des jeunes musiciens se lancent sur la scène des fest-noz « pourr mnë l'drao » : il s'agit du groupe IMG, créateur de musique rock, rap et ragga, chantée en gallo et très énergique. Leur dernier album s'appelle « Interdit de cracher gallo ». Fin 2011, Dihun Breizh a sorti l’album « Panvolette » coordonné par Anne-Marie Pelhate. Ce disque est issu d'une création collective de chants et de contes en gallo, à destination des enfants et de leurs parents.
Le galo, s’é in parlement qhi'é vra vivant den l’Pay dé Vao d'Vilënn. Matlao Ghiton nou-z enmenn corr sé Thérèse Piel a Baolon. Anët, il é corr caozanç de la boudi·nri e pé dé pratiq pourr lé garçâlh.
On·n avë dé pratiq en·n echanj > On avait des pourboires en échange.
Lé pratiq > Pourboires, ici ceux donnés aux enfants lors des tournées de charcuterie.
S'é lé garçâlh qhi portè la fricaçé > Ce sont les enfants qui apportaient la charcuterie.
La fricaçé > Ensemble de charcuteries fabriquées à partir du cochon tué et emportées chez les voisins et dans la famille.
On fezë la turi > On tuait un cochon.
Gardë > Conserver.
I-e nn a qhi tuè pu souvent lé-z in q lé-z aotr > Il y en a qui tuaient le cochon plus souvent que d'autres.
Sa n durë pâ lonten, l'lard den l'châniër > Cela ne durait pas longtemps, le lard dans le charnier.
T'é vitt rendu a unn dizein·n > Tu es vite arrivé à une dizaine.