Du galo den lé vao – Limerot 41 - institu Chubri - Du galo pourr astourr

Du galo den lé vao – Limerot 41

Archiv de 2011-2012 minzz en lign le 28 de septenb 2022

 

► S’en rtournë a la list dé bilhèt

 

Où peut-on parler en gallo ? (0'10)

Evidemment, comme ce n’est pas toujours bien vu de parler gallo, on arrive encore tant bien que mal à s’y autoriser en famille ou avec le voisinage immédiat, sans trop de crainte d’y être jugé. Par contre, en parlant gallo dans la rue, un commerce ou à la mairie, on s'expose à la moquerie, au regard condescendant ou plus simplement à l'incompréhension. Le pari difficile mais nécessaire, c’est d’une part d’oser parler gallo sans avoir peur d’être jugé, et d’autre part de ne pas sourire uniquement parce qu’on entend quelqu’un s’exprimer en gallo. Lorsque la peur de la honte se transforme en une langue pleinement assumée, tous les endroits sont des lieux d'expression potentiels : au café, à l'école ou chez le médecin…

Lé chou e lé lizètt (1'09)

Le galo, s’é in parlement qhi'é vra vivant den l’Pay dé Vao d'Vilënn. Matlao Ghiton nou-z enmënn corr sé Marie-Thérèse Rochër e Bernard Mârètt, a Ghichin. Anët, il é caozanç du bië, d l’avein·n e d’la ponmèl, e pé dé chou e dé lizètt.

Lé môt a s souvni

On va sayë le bië, l'avaïnn é la pomèl. > On va couper le seigle, l'avoine et l'orge.

Le bië. > Le seigle.

L'avaïnn. > L'avoine.

La pomèl. > L'orge.

L'avaïnn pourr lé chfao. > L'avoine pour les chevaux.

L'avaïnn é [l'orge], la pomèl com i dizz, s'etë souvent fèt ô printen. S'etë souvent su lé chou ! > L'avoine et l'orge, la "pomèl" comme on dit, on le fesait souvent au printemps. On le semait après une culture de choux.

I fezè la pomèl su lé chou. Lé chou a vach. > IIs faisaient de l'orge là où on avait cultivé les choux. Les choux à vache.

Ô mouâz de septenb é octob, on·n echolë dé chou. > Au mois de septembre et octobre, on effeuillait des choux (on cueillait des feuilles de choux pour nourrir les vaches).

On·n efelhë lé lizètt. Mé lé chou, s'etë "echolë". > On effeuillait les betteraves. Mais pour les choux, on disait "echolë".

S'etë putô efelhë lé [betteraves] pasqe s'etë pu en felh. S'etë [moins] en (carç ???). > C'était plutôt "efelhë" (effeuiller) les betteraves parce que c'était plus en feuille. C'était moins en (???).

Nou, s'é s q'on dizë, toujou. J së pâ si s të partout parèlh. > Nous, c'est ce que nous disions, en tout cas. Je ne sais pas si c'était partout pareil.